Le club est fondé au début des années 20 par des Arméniens fuyant le génocide opéré par les Turcs depuis 1915. Une communauté importante s'installe à Valence. L'U.S.J.O.A. (Union Sportive de la Jeunesse d'Origine Arménienne) évolue au stade de la Palla, dont la pelouse est régulièrement bénie par le diacre de l'Eglise apostolique arménienne.

    Promus pour la première fois en Honneur en 1975, les Bleu et Blanc s'y maintiennent cinq saisons, rejoignant alors les voisins du F.C. Valence.

    En 1977-78, l'U.S.J.O.A. évolue pour la dernière fois avant longtemps au même niveau que le F.C. Valence. Ce dernier accède en D4, tandis que les Arméniens peinent pour se maintenir en Honneur. Surprenant cinquième en D.H. la saison suivante, l'U.S.J.O.A. Valence est relégué douze mois plus tard...

    Pierre "Osky" Boyadjian est porté à la présidence en 1981. Il occupe cette fonction jusqu'en 1991. 

    En 1984, le club est relégué en P.H. après un nouveau passage en Honneur (1983-84). Arrive alors Pierre Ferrazzi au poste d'entraîneur. Sous sa conduite, les joueurs du club arménien de Valence retrouve la joie de jouer et les victoires s'enchaînent. Mettant particulièrement l'accent sur le plaisir, Ferrazzi obtient des résultats extraordinaires, passant de la P.H. à la Division 2, en l'espace de sept saisons !

    Souvent évoqué, jamais réalisée, la fusion entre le F.C. Valence et l'U.S.J.O.A. s'impose. Elle donne naissance en 1992 à l'A.S.O.A.V. (Association Sportive d'Origine Arménienne de Valence) qui adopte les couleurs rouges du F.C.V. et permet au club de franchir le cap du professionnalisme, à nouveau obligatoire en D2. Arthur Artinian, président de l'U.S.J.O.A. depuis 1991, hérite de la présidence du "nouveau" club. Cette fusion ouvre également à l'A.S.O.A.V. les portes du stade Georges Pompidou. Cette enceinte est moins "chaude" (piste d'athlétisme) que le vieux stade de la Palla, mais permet l'accueil de plusieurs milliers de supporters dans de bonnes conditions...

    Accédant en D2 l'année de sa refonte, Valence est condamné à accrocher une place parmi les dix premiers pour assurer sa participation en "Super D2". Les Valentinois font bien mieux en restant en course pour une place de barragiste jusqu'aux ultimes journées. Hélas, une sévère défaite 3-0 à Sedan lors de la 33ème journée sonne le glas des rêves fous d'accession parmi l'élite. Pourtant, Pierre Ferrazzi est remercié dès début novembre 1993, suite à une défaite 5-0 à Bourges. Les rouges pointent alors en zone de relégation, à déjà quatre points du maintien. Didier Notheaux succède à Ferrazzi, complètement abasourdi par ce limogeage après onze saisons de bons et loyaux services marquées par quatre promotions. Notheaux s'engage alors dans une opération maintien, tentant à sortir Valence de la zone de relégation. Malgré cette saison décevante, le public répond magnifiquement présent. Ainsi, 7.843 spectateurs payants assistent à l'ultime rendez-vous à Pompidou. C'est un match nul sans but face à Alès qui suffit à la joie du club valentinois : le maintien est assuré. 

    Calé en milieu de tableau la saison suivante, Didier Notheaux s'ennuie. Il quitte d'ailleurs la Drôme dès le printemps 1995, Léonce Lavagne prenant sa succession. Toujours à la peine en championnat (15ème), Valence s'illustre en cette première saison sous la direction de Lavagne par un excellent parcours en coupe de France 1996. Ecartant successivement Andrézieux, Lons-le-Saunier, Gueugnon (D1), Dijon et Laval, les Valentinois atteignent les quarts de finale. L'AJ Auxerre de Laurent Blanc se présente alors à Pompidou. Devant 14.082 spectateurs, les hommes de Lavagne résistent bien face aux futurs auteurs du doublé coupe-championnat, mais doivent s'incliner 2-0. 10ème en 1997 malgré un départ poussif, le président Artinian décide de renouveler en profondeur son effectif pour la saison suivante. Dix départs et six arrivées sont ainsi à noter durant l'intersaison 1997. Malgré cette "révolution" qui comprend également un volet concernant l'érection d'un siège social et d'un centre de formation, Valence accomplit une belle saison 1997-98. Toujours sous la conduite de Léonce Lavagne, les Valentinois accrochent, en effet, une méritoire 7ème place, flirtant même un temps avec une place de barragiste. 

    En dépit de ces bons résultats, Lavagne préfère changer d'air. Bruno Metsu est nommé entraîneur durant l'intersaison 1998, tandis que de nombreux changements de joueurs sont opérés. Notons les départs de Leclerc et Nogueira. Sous la conduite de Metsu, cette A.S.O.A.V. très rajeunie ne parvient qu'à accrocher une poussive 18ème place, synonyme de relégation. Valence est finalement repêché grâce au refus de la fédération de laisser le Gazelec Ajaccio accéder en D2. La saison suivante, l'inflation des salaires et un recrutement intensif se poursuivent en même temps que la descente aux enfers. Denis Zanko assure l'intérim de Bruno Metsu remercié par le Président Markarian. Valence se retrouve en National, et Didier Notheaux va à nouveau jouer les Zorro. A l'issue de la saison 2001-02, après deux années de purgatoire, Notheaux réussit son pari. Le maintien assuré l'année suivante, Notheaux, en fin de contrat, ne sera pas conservé. Alain Ravera lui succède. Rétrogradé à l'issue de l'ultime journée, Valence va trouver les ressources cette année pour "sauver sa peau" en terminant 2ème du championnat de National. Du moins le croit-on. Ce ne sera hélas pas le cas. La DNCG puis le conseil fédéral lui refusant, dans les coulisses, l'accession en L2 gagnée sur le terrain.